Traumatisme sonore

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son et mégaphone

Un traumatisme sonore est une exposition à un son trop puissant, pouvant toucher une ou les deux oreilles. Si le son est bref, on parle de traumatisme sonore aigu, et s’il est continu, on parle de traumatisme sonore chronique.

Ces traumatismes sonores s’accompagnent d’une baisse brutale ou progressive de l’audition, pouvant même aller jusqu’à une surdité profonde. On vous en dit plus.

Bon à savoir : on parle de surdité légère quand il s’agit d’une perte de 20 à 40 décibels (db), moyenne pour une perte de 40 à 70 db, sévère pour une perte de 70 à 90 db, et profonde pour un perte de plus de 90 db.

Traumatisme sonore : comment ça marche ?

Il est possible, même si cela est rare, que les tympans soient crevés par un bruit excessivement fort : une explosion violente lors d’un attentat ou d’une guerre. Dans la majorité des cas cependant :

  • le son parvenant aux oreilles fait vibrer la membrane du tympan et est transmis à des cellules réceptrices appelées cellules ciliées ;
  • elles vont capter ces vibrations sonores, les transformer en informations électriques et les transmettre au cerveau par l’intermédiaire du nerf auditif.

Le problème avec ces cellules ciliées, c’est qu’elles ne sont pas renouvelables. Alors, quand un bruit trop puissant leur parvient, il se peut qu’elles se détruisent… irrémédiablement. Autrement dit, elles sont en première ligne lors d’un traumatisme sonore.

Traumatisme sonore aigu

Le traumatisme sonore aigu est lié à l’exposition à un son unique très puissant, pouvant être causé par :

  • une arme à feu ;
  • une explosion ou une détonation ;
  • des marteaux piqueurs pendant des travaux ;
  • l’écoute de musique amplifiée (concert, boite de nuit).

Ces sons provoquent des dommages importants, car leur brièveté empêche l’oreille de s’adapter au volume sonore.

A noter : la musique amplifiée est une cause fréquente de traumatisme sonore aigu.

Traumatisme sonore chronique

Un traumatisme sonore chronique affecte l’oreille interne de manière progressive, sans que la personne atteinte en aie réellement conscience. Ce n’est qu’avec l’arrivée des premiers symptômes qu’elle s’en rend compte.

Ce type de traumatisme est du à l’exposition continue à un bruit continu : le niveau sonore mais aussi le temps d’exposition sont ainsi deux facteurs clés. Voici quelques exemples d’expositions à des bruits supportables bien que puissants, mais répétés :

  • en loisirs : écoute de musique avec un casque, concerts ;
  • en milieu professionnel : les métiers de la construction par exemple.

A noter : le seuil de douleur de l’oreille humaine équivaut à des sons supérieurs à 120 db.

Quelles sont les signes d’un traumatisme sonore ?

En plus d’être gêné socialement (demander de faire répéter, n’entendre qu’un brouhaha lors d’une conversation mêlant plusieurs personnes, etc.), citons les signes suivants :

  • diminution de l’audition, qui peut être irréversible et amener à une surdité profonde ;
  • acouphènes : bruits parasites comme des bourdonnements, des sifflements, ou encore des chuintements, mais qui ne répondent pas à une stimulation extérieure (ils sont davantage liés à des traumatismes sonores qu'à des problèmes de santé liés à l'âge) ;
  • vertiges ;
  • sensation d’avoir l’oreille bouchée ;
  • céphalées.

Ces signes sont la traduction de lésions des cellules ciliées de l’oreille interne. Et celles-ci ne se renouvelleront pas. Un audiogramme pourra préciser la sévérité de la baisse de l’audition.

Traumatisme sonore : quels traitements ?

Il n’y a pas de traitement pour restaurer les cellules auditives endommagées. Mais il existe des moyens d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de traumatisme sonore, comme le port de prothèses auditives.

Pour aller plus loin :

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