
L’ouïe est un sens précieux, qui nous permet de communiquer avec les autres, de se repérer dans notre environnement. Une déficience auditive peut avoir des conséquences dérangeantes. En fonction de sa gravité, elle peut rendre difficile l’apprentissage mais aussi la communication, l’intégration.
Pour avoir le degré d’atteinte, il existe des tests spécifiques. On vous en dit plus.
Types de tests auditifs
Il existe des tests afin de déterminer la gravité de la déficience auditive et de préciser un diagnostic, autrement dit l’identification de la maladie qui en est à l’origine.
Le dépistage de la déficience auditive se réalise à tout âge :
- dès la naissance ;
- à l’école, via la médecine scolaire ;
- chez l’adulte, un dépistage peut même être proposé par la médecine du travail, dès 45-50 ans, ou même plus précocement en fonction du milieu professionnel dans lequel la personne évolue.
Parmi les tests pouvant renseigner sur le degré de déficience auditive, citons :
- Les oto-émissions acoustiques, c’est le test le plus utilisé dans le dépistage des nouveau-nés. Le principe est le suivant : le médecin place un petit micro dans l’oreille du bébé et lui envoie un son. Quand l’oreille reçoit le son, la cochlée produit un écho faible, que l’on appelle émission oto-acoustique. Cet écho est envoyé à un ordinateur pour analyse. Ce test est rapide et indolore.
- Les potentiels évoqués auditifs : des électrodes sont placées sur la tête du patient et permettent d’enregistrer l’activité électrique du cerveau après qu’un son ait été émis dans l’oreille. Les caractéristiques de cette activité permettent de diagnostiquer l’état de l’audition.
- L’audiométrie tonale : c’est le test de dépistage le plus courant. C’est un examen comportemental évaluant rapidement l’acuité auditive. Il permet de déterminer les seuils auditifs de chaque oreille en utilisant des sons purs. Pendant le test, des fréquences allant de 125 (graves) à 8 000 Hertz (aigües) sont inspectées. Ainsi, le médecin peut déterminer si la déficience auditive concerne les sons graves ou aigus.
- L’audiométrie vocale : le patient doit répéter des sons émis à des intensités différentes. C’est une méthode de perception de la parole permettant d’évaluer la compréhension du sujet. Cet outil de diagnostic renseigne sur la nature (à quelle intensité) et le degré de déficience auditive.
Bon à savoir : l’oreille humaine perçoit les sons compris entre 20 et 20 000 Hertz.
Diagnostic test auditif : différents degrés de surdité
Il existe plusieurs niveaux de déficience auditive, allant d’une audition normale à une surdité profonde. Les tests évoquées précédemment permettent d’en faire le diagnostic :
- Surdité légère : elle est définie par une perte de 20 à 40 décibels. La personne perçoit la voix normale mais éprouve des difficultés à voix basse ou quand l’interlocuteur est loin.
- Surdité moyenne : elle correspond à une perte de 40 à 70 décibels. La personne perçoit la parole quand celle-ci est énoncée à voix élevée.
- Surdité sévère : elle est définie par une perte de 70 à 90 décibels. La parole est perçue à voix très forte, et proche de l’oreille.
- Surdité profonde : elle correspond à une perte de plus de 90 décibels. La parole n’est plus perçue, seuls les sons très puissants peuvent être entendu.
- Enfin, la surdité totale, dans laquelle aucun sons n’est perçu.
Pour aller plus loin :
- Pour en savoir plus sur les différents types de surdité. Vous avez l’impression que votre bébé n’entend pas ?
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